La guitare, en ce qui me concerne , c'est une passion qui m'a prise très jeune. Même avant ma première guitare, j'étais déjà fasciné lorsque je voyais un guitariste jouer de son instrument. Pour mes 16 ans, Maman m'a offert ma 1ère guitare et, depuis, je n'ai jamais arrêté d'en jouer. Guitare/chant autour des feux de camp d'abord, dans quelques formations ensuite, pour le plaisir de la famille et des amis aussi, ou encore pour donner cours d'accompagnement. Autodidacte au départ, j'ai fait 2 ans d'académie à un moment où je ne progressais plus. Ce passage m'a permis de comprendre en théorie ce que je faisais en pratique.
Plutôt acoustique qu’électrique, mon répertoire et mes références sont plutôt folk et chanson française. Qui dit feu de camp, dit Hugues Aufray bien sûr mais pas que ... Maxime Le Forestier, Francis Cabrel, Renaud, plutôt Brassens que Brel, plutôt Beatles que Stones, Simon & Garfunkel, Crosby Stills Nash & Young, Gainsbourg plus tard, Marley aussi ... des découvertes encore comme Dick Annegarn ou Graemme Allwright ... et puis un jour, un samedi ensoleillé de mai 2003, au festival de Liberchies, commune de Pont-à-Celles, Belgique.
Ce jour là a lieu, dans ce petit village du Hainaut où Django Reinhardt a vu le jour, la première édition du festival Django@Liberchie en hommage au guitariste manouche. Je connais la réputation du bonhomme bien sûr, je l'ai un peu écouté d'ailleurs mais sans vraiment accrocher. Et là ... ! Bam! Je me prends une claque! Le pied en mode automatique sur le 2 et le 4. Partout, des guitares et des guitaristes qui jouent dans le style, des luthiers qui exposent leurs instruments au look vintage, des jam sur les stands … je m'en serais saoulé jusqu'au bout de la nuit de cette musique. La soirée se termine tard au bistrot qui existait encore à l'époque sur la place du village dans une joyeuse ambiance de guitares et de violons reprenant les standards de Django Reinhardt. Ce jour-là, je n'avais pas envie de rentrer. Depuis, je n'ai raté aucune édition du Django@Liberchies.
Cette expérience au fond je n'ai jamais fait qu’essayer de la renouveler et de l'approfondir. A Samois-sur-Seine, à Samoreau, à Fontainebleau, aux Djangofolies. En me mettant au style aussi. La guitare type Selmer/Maccaferri, les accords, la pompe ... c'était comme réapprendre à jouer de la guitare.
Et de fil en aiguille - au gré des discussions, des rencontres et des amitiés naissantes - mon intérêt croît pour l'objet guitare jazz manouche en tant que tel.
Comme je le dis parfois, de base, j'étais un "intello petit bricoleur du dimanche", aussi je ne me voyais pas me lancer dans la lutherie en autodidacte. C'est par hasard, en 2016 que j'ai découvert, lors du festival Django@Liberchies, qu'il existait une formation de luthier à l'IFAPME de Limal. Ma situation à ce moment était telle que j'étais mûr pour une reconversion professionnelle. J'ai intégré la formation un an plus tard, j'en suis sorti diplômé en 2021. Aux côté de Valérie-Anne Lahaye, de Renzo Salvador, de François Massau et de Christian Bertram (Music Fund), j'ai acquis du savoir-faire et du savoir-être. J'ai appris à manier et à imaginer des outils, à utiliser des machines, à concevoir une guitare sur papier et à la réaliser, j'ai appris de mes erreurs aussi ...
Aujourd'hui l'atelier existe, il vous est ouvert et je suis à votre disposition pour tous travaux sur vos instruments à cordes pincées et vous présenter mes instruments ou concevoir avec vous votre future guitare ... au plaisir de vous y accueillir, de vous y rencontrer et de partager avec vous nos passions communes!
Crédit Photo Hinrich Wulff 2023 (Forbach)